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L'eau au cœur d'un programme d'action de l'ONU

Alors que la France s'apprête à affronter des périodes de sécheresse et de canicule à l'approche du printemps et de l'été, l'urgence d'agir pour la sécurité de l'eau se fait ressentir à l'échelle mondiale. C’est pourquoi du 22 au 24 mars 2023, la ville de New York a été le théâtre d'un sommet décisif de l'ONU sur l'eau, un événement marqué par l'adoption du Programme d'action pour l'eau.


Ce plan d'action, considéré comme un tournant majeur, comporte plus de 700 engagements destinés à promouvoir une transition vers un monde où l'eau est en sécurité. Nous vous invitons à découvrir, avec GlobeDreamers, le décryptage de ce sommet historique. Embarquez pour un périple unique en son genre, à la découverte des enjeux et des conclusions de cette manifestation d'envergure internationale.


Le défi de l'eau au cœur des préoccupations


Face à la menace d’une pénurie mondiale, cet évènement marque la première rencontre intergouvernementale, depuis 1977, dédiée à l’eau, une ressource pourtant vitale à l’humanité. En effet, l'eau est un élément nécessaire pour de nombreux secteurs, tels que l'agriculture, l'industrie, l'énergie, etc. Or, ce sujet crucial n'a pas été abordé de manière significative depuis presque cinquante ans, et pendant ce temps, la population mondiale a quasiment doublé.


Ce fait a exacerbé des défis déjà existants concernant l'accès à l'eau potable et à l'assainissement puisque 80% des eaux usées sont rejetées sans traitement dans la nature, et près d’un quart de la population mondiale est encore privé d'accès à l'eau potable. Il est aussi tragique de dénombrer plus de 800 000 décès, chaque année, en raison de maladies directement attribuées à l'eau insalubre ou à un manque d'hygiène faute d'eau.


Nous sommes donc confrontés à une crise sans précédent, qui est encore aggravée par les effets du réchauffement climatique. D’après le président du World Resources Institute (WRI), Ani Dasgupta : “Nous ne sommes malheureusement pas préparés”. Selon lui, une grande partie de nos infrastructures et de nos politiques globales en matière d'eau ont été conçues pour un climat qui n'est plus d'actualité, ce qui représente un réel problème pour l'avenir.


La mise en place d'un sommet et ses implications


Ainsi, c’est pour anticiper et répondre à ces enjeux que les Pays-Bas, le Tadjikistan et le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies ont conjointement organisé cet événement. Un sommet sans précédent qui a réuni plusieurs milliers de participants, à la fois au siège de l'ONU ainsi qu’en ligne, sur une période de trois jours. Il s’agit là d’une réunion durant laquelle chaque acteur invité, qu’il s’agisse d’États membres, de représentants du secteur privé ou de la société civile, a proposé des actions concrètes afin de garantir un accès équitable à l'eau et à l'assainissement pour tous.


A titre d’exemple, l'Union européenne (UE) s'est engagée à faciliter l'accès à une source d'eau potable améliorée et/ou à des installations sanitaires pour 70 millions de personnes d'ici 2030, avec un soutien financier de 20 millions d'euros. Dans le même esprit, la multinationale française “DANONE” a annoncé le lancement d'un fonds de financement visant à fournir un accès quotidien à l'eau potable à 30 millions de personnes dans le besoin. Le sommet de l'ONU sur l'eau a donc constitué une occasion unique pour de nombreux participants de prendre des engagements concrets sur cette question.


“Les engagements pris lors de cette conférence mettront l’humanité sur la voie d’un avenir où la sécurité hydrique sera assurée pour chacun et chacune d’entre nous. Cette conférence a mis en lumière une vérité essentielle. L’eau nous unit toutes et tous. De plus, elle est au centre de nombreux défis mondiaux. “

Toutefois, pour appréhender pleinement les enjeux de ce sommet, il est crucial de comprendre que, malgré les défis persistants (abordés dans la première partie), de nombreux progrès significatifs ont déjà été accomplis dans le domaine de l'accès à l'eau. Comme le souligne l'UNICEF, au cours des vingt dernières années, 2 milliards de personnes supplémentaires ont obtenu un accès à l'eau potable.



Un engagement pour l'eau et pour l'humanité


Enfin, les retombées de cette réunion seront prochainement inscrites à l'agenda des Sommets sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) et de l'avenir de l’ONU. Cette décision témoigne de la gravité de cette crise mondiale ainsi que de l'engagement démontré par la communauté internationale à y répondre rapidement. Effectivement, l'eau est désormais reconnue comme un droit humain fondamental et plusieurs points cruciaux ont été mis en exergue afin de mieux gérer cette crise. Nous pouvons notamment soulever le besoin de développer des systèmes alimentaires alternatifs pour réduire l'usage non durable de l'eau dans l'agriculture mais aussi dans la production alimentaire.


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